Si le 'uru n'existait pas... il faudrait l’inventer…ou l’importer
C’est justement ce qui s’est passé avant que le ‘uru, le fruit de l’arbre à pain, ne devienne la nourriture de base des habitants des îles polynésiennes.
Une chose est sûre, ce fruit est un grand voyageur, importé dans le Pacifique au cours des différentes migrations polynésiennes, il y a plus de 3 500 ans. On en trouve un peu partout, accroché aux branches des « arbres à pain », sur les étals des marchés ou des vendeurs de bord de route.
De forme ovale ou ronde et de couleur verte, le ‘uru pèse entre 1,5 et 3 kilos en fonction de la variété. Il existe d’ailleurs près de 120 variétés dans le monde dont 99 se retrouveraient en Polynésie.
Cet aliment énergétique par définition au goût légèrement sucré se consomme non pas comme un fruit, ni comme un pain (quoique, la farine de ‘uru existe !) mais comme une pomme de terre et uniquement cuit.
En cuisine
Le mieux pour déguster un ‘uru, c’est incontestablement « à la locale », cuit à la braise, épluché en le tenant encore chaud dans une feuille de bananier, associé au pua’a toro (corned beef) ou imbibé de mitihue ou de lait de coco à un poisson !
Un pur moment de gourmandise et de convivialité. Il peut aussi se préparer bouilli, à la vapeur, rôti, au four, à la poêle, en friture et même en purée. Le ‘uru se décline dans de nombreuses recettes. En frites, en gratin, en ragoût, en tacos et même pour les plus audacieux en desserts et en confiseries avec les bonbons popo ‘uru!
La farine de ‘uru est une bonne alternative de farine sans gluten. Il est d’ailleurs possible de faire de la pâtisserie avec de la farine de fruit d’arbre à pain.
Bon à savoir
La congélation est la technique la plus facile et la plus adaptée à la conservation du fruit de l’arbre à pain.